Menu
Libération

Mobilisation décente sur les conditions de travail

Article réservé aux abonnés
Social . 4 000 personnes réunies devant le Medef.
publié le 8 octobre 2009 à 0h00

De République à Nation, la manif eut été maigrelette. Mais pour un simple rassemblement devant le Medef à Paris, les 4 000 personnes présentes hier faisaient presque masse. A défaut d'être un succès de mobilisation, la sixième journée d'action organisée par les syndicats depuis le début de la crise aura permis de se montrer sans trop se compter. «On a fait le choix d'un rassemblement symbolique devant le patronat, car les employeurs restent responsables des conditions de travail», s'est justifié hier François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, présent à ce rendez-vous organisé à l'occasion de la Journée mondiale pour le travail décent. Une mobilisation «à géométrie variable», a renchéri Bernard Thibault, son homologue de la CGT, pour qui «les responsables politiques et patronaux ne doivent pas juger la participation uniquement par l'ampleur des rassemblements et des arrêts de travail».

Il n’empêche, avec quelques centaines de personnes (dont de nombreux salariés de France Télécom) à Nice, Toulouse et Bordeaux, un petit millier à Lyon, la mobilisation d’hier tenait plus du minimum syndical que du grand soir social.

Après les manifestations du premier semestre, qui avaient rassemblé en janvier et en mars jusqu'à un million et demi de personnes, la journée d'hier marque un tournant dans la mobilisation et, ce faisant, dans la stratégie des syndicats. «Ce que veulent maintenant les salariés, c'est être défendus et aidés dans les entreprises. C'