Il y a un an, Dexia était sauvé de la faillite grâce aux Etats français et belge. Aujourd'hui, la banque des collectivités locales s'est restructurée et refait des bénéfices. Mais des menaces pèsent toujours sur son avenir. La Commission bancaire s'interroge ainsi sur la capacité de sa filiale française, Dexia Crédit local (DCL), à continuer à exercer son activité sans générer de nouveaux risques fatals. Selon nos informations, l'organisme de régulation des banques a lancé plusieurs enquêtes sur DCL. Ce que Dexia confirme, ajoutant qu'il «apporte au régulateur toutes les informations requises».
Au cœur de ces investigations : les produits structurés que la banque avait refilés, ces dernières années, aux collectivités locales. Produits qui s'étaient ensuite transformés en emprunts toxiques. En mai, le secrétaire général adjoint de la Commission bancaire, Didier Elbaum, a ainsi envoyé une lettre au directeur général de DCL, Pascal Poupelle, dans laquelle il s'inquiète des «appels de marge versés par DCL sur des instruments dérivés».
Automne. Les produits toxiques se sont parfois révélés le cauchemar de certaines villes. A la différence des prêts à taux fixe, il s'agit de prêts à taux variables indexés sur des indices financiers comme le cours du franc suisse. A court terme, ces prêts étaient avantageux pour les collectivités car les intérêts étaient peu importants. Mais, à long terme, ceux-ci peuvent grimper énormément : personne n'étant capabl