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Coûts de chapeau à Williamson et Ostrom

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prix nobel. Deux économistes américains sont couronnés, dont une femme pour la première fois.
publié le 13 octobre 2009 à 0h00

Acroire que les vertus du tout-marché sont définitivement bannies des grilles de lecture de la Banque de Suède. C’est le sentiment qui domine à l’annonce des deux lauréats du Nobel d’économie 2009: Elinor Ostrom et Oliver Williamson.

Professeure de sciences politiques à l’université d’Indiana, Elinor Ostrom, 76 ans, est la première femme sacrée par la Banque de Suède. Ses recherches sont particulièrement dans l’air du temps au moment où la protection de l’environnement occupe une place centrale dans la plupart des débats. Que dit-elle ? Que les associations d’usagers peuvent gérer des biens publics de manière écologique et efficace, notamment à travers des contrats. Contrats qui ont ainsi permis la gestion collective de nombreux écosystèmes (eau, forêts…) sans conduire à leur effondrement. Son travail met en avant le fait qu’il n’y a pas de solution unique aux problèmes que pose la gestion des écosystèmes.

Oliver Williamson, 77 ans, enseigne à l’université de Berkeley (Californie). Sa spécialité : la théorie des coûts de transaction. Pour lui, toutes les formes d’échange entraînent des coûts de transaction. Mais à des niveaux plus ou moins élevés. Ainsi, l’achat en ligne d’un billet d’avion n’entraîne pratiquement aucun coût de transaction, hormis le prix du billet. La même acquisition faite dans une agence ayant pignon sur rue impliquera des déplacements, une perte de temps, des comparaisons… Autant d’éléments qui ont un coût et qui viendront augmenter la facture totale. Mul