Menu
Libération

«Nous lançons une pétition contre un grand Paris autoritaire»

Article réservé aux abonnés
Patrick Jarry, maire (PCF) de Nanterre, conteste la future élection de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad (Etablissement public d'aménagement de la Défense). Ainsi que les projets de l'Etablissement public d'aménagement Seine-Arche, chargé d'urbaniser une partie de Nanterre.
A La Défense. (REUTERS)
par Recueilli par PHILIPPE BROCHEN
publié le 13 octobre 2009 à 11h35
(mis à jour le 13 octobre 2009 à 11h49)

L'ombre de Jean Sarkozy sur la commune de Nanterre... Voilà qui inquiète son maire (PCF), Patrick Jarry. Depuis cinquante ans, l'Etablissement public d'aménagement de La Défense (Epad) a pour rôle d'aménager et d'urbaniser les 160 hectares du plus important quartier d'affaires d'Europe, implanté dans la banlieue nord-ouest de Paris, dans le prolongement des Champs-Elysées. Et Jean Sarkozy devrait succéder en novembre à Patrick Devedjian à la tête de l'Epad, qui veut annexer, selon le maire de Nanterre, la moitié de sa commune.

Située principalement sur les communes de Courbevoie et Puteaux (Hauts-de-Seine), cette «opération d'intérêt national» (OIN) a déjà abouti à la construction de 3 millions de m2 de bureaux, avec 2.500 sièges sociaux d'entreprises, dont plusieurs du CAC 40, et 150.000 salariés.

L'Etat a décidé d'en faire «une cité financière d'envergure mondiale», en raccordant La Défense aux aéroports internationaux de Roissy-CDG et d'Orly et en la plaçant sur l'axe de développement de la vallée de la Seine, de Paris au Havre. Il a prévu de fusionner l'Epad avec l'Etablissement public d'aménagement Seine-Arche (Epasa), chargé d'urbaniser une partie de la ville voisine de Nanterre.

Le nouveau périmètre de l'OIN engloberait les 160 hectares de la Défense, les 320 hectares du projet «Seine Arche» – une immense réserve foncière –, auxquels viendraient s'ajouter d'autres portions