Un gros cadeau électoral de Nicolas Sarkozy aux restaurateurs et pas grand-chose de plus. C'est désormais une certitude, la baisse de la TVA dans la restauration (de 19,6 % à 5,5 %), annoncée avec fracas par le chef de l'Etat en avril et entrée en vigueur le 1er juillet, est à ranger au nombre des mesures clientélistes. Coûteuse pour l'Etat, qui s'ampute de facto chaque année de trois milliards d'euros de recettes fiscales, elle ne profite vraiment ni aux consommateurs ni aux salariés.
La publication, hier par l’Insee, de l’évolution des prix à la consommation sur le mois de septembre a balayé les derniers doutes. Alors même qu’intégralement répercutée, la diminution de la taxe pouvait entraîner jusqu’à 12 % de baisse des additions dans les cafés et restaurants, les prix pratiqués par la profession sont restés inchangés le mois dernier. Ironie du sort : dans le même temps, l’indice général des prix à la consommation a diminué, lui, de 0,2 %… Sur le trimestre écoulé, le constat n’est pas plus brillant : entre juin et septembre, les prix dans la restauration n’ont reculé que de 1,5 %. On est loin du compte. Pour le gouvernement, c’est la tuile. Depuis début mai, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et le secrétaire d’Etat au Commerce, Hervé Novelli, ont pourtant mouillé la chemise pour vanter aux consommateurs les mérites de la décision élyséenne. Impossible désormais de jouer cette partition.
Hypothèse. L'ennui, c'est que l'autre argument av