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INTERVIEW

«Sans la baisse de la TVA, quantité de restaurants auraient déposé le bilan»

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Christine Pujol, présidente de l'Umih, principal syndicat de restaurateurs, a rencontré Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce, alors que la profession est mise à l'index pour ne pas avoir tenu ses engagements en matière de baisse des prix.
Un restaurateur parisien applique à la lettre depuis lundi, soit avec un mois d'avance, les baisses de prix déterminées par les syndicats de restaurateurs et le gouvernement en contrepartie de la baisse de la TVA à 5,5% au 1er juillet. (© AFP Caroline Ventezou)
par Recueilli par liberation.fr
publié le 14 octobre 2009 à 18h59
(mis à jour le 14 octobre 2009 à 19h07)

Que s'est-il dit lors de cette rencontre avec Hervé Novelli?

Il était prévu de faire un premier point après la baisse de la TVA le 1er juillet. L'indice de l'Insee a accéléré cette rencontre. Hervé Novelli était dans son rôle compte-tenu de ce résultat insatisfaisant. Mais je tiens à dire que les professionnels en ont assez d'être la cible, d'être stigmatisés comme n'ayant pas joué le jeu.

C'est-à-dire que vous estimez que la profession a tenu ses engagements?

Le taux de défaillance des restaurants a augmenté de 12,6% au 3e trimestre 2009. Pour une quantité de petits restaurants, heureusement qu'il y a eu la baisse de la TVA, sinon ils auraient déposé le bilan. Et cela leur a donc permis de maintenir l'emploi dans leur entreprise.

Et du côté de la baisse des prix?

Elle a été pratiquée par 75% des professionnels. Cela dit, je comprends que le ministre ne soit pas content. Nous allons donc nous mobiliser pour que plus de collègues baissent leurs prix. Mais il faut tenir compte de la situation de la restauration dans son ensemble, et non pas seulement dans les grandes villes comme Paris, où la réalité n'est pas celle de toute la France.

Qu'allez-vous dire à vos adhérents?

Je vais tenter de les convaincre d'agir davantage, les convaincre qu'une menace pèse sur eux et qu'un certain nombre de mesures peuvent être prises par le gouvernement pour récupérer de l'argent parce que l'Etat est en difficulté.

Mais vous ne