Récemment sauvés de la débâcle financière par l'Etat, les banques vont-elles maintenant devoir rendre la monnaie de leur pièce sous forme d'une taxation exceptionnelle de leurs bénéfices? C'est l'idée du président, socialiste, de la commission des finances de l'Assemblée Nationale qui a fait adopter en ce sens mercredi soir un amendement lors d'une réunion consacrée à l'examen du projet de budget 2010.
L'amendement, qui propose une taxe additionnelle de 10% sur les bénéfices réalisés par les banques françaises, a été très largement adopté par 20 voix contre 11 et surprise, avec un soutien conséquent des députés de la majorité siégeant à la Commission des finances. Les centristes du Nouveau Centre mais également plusieurs députés UMP ont voté favorablement à la proposition du député socialiste de l'Isère.
Elle doit encore être adopté la semaine prochaine en séance publique à l'Assemblée lors de la discussion du budget 2010 mais selon un proche de Didier Migaud, «le refuser sera très délicat à justifier pour le gouvernement. La pression va être très forte, d'autant plus que la mesure séduit largement sur les bancs de la majorité». Pour Didier Migaud, cette taxation arrive comme une «contrepartie» plus que légitime après l'effort qui a été consenti par l'Etat pour sauver les banques au plus fort de la crise.
Contrepartie logique
«L'Etat ayant joué le rôle d'assureur de dernier ressort au cours de la crise bancaire de l'automne 2009, il est normal qu'il reçoive la contrepartie de