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Libération
Enquête

Carrefour au rayon embrouilles

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Le groupe présente ses résultats aujourd’hui sur fond de dissensions entre son PDG et ses deux principaux actionnaires. La pomme de discorde : une éventuelle vente des activités en Amérique latine et en Chine.
publié le 15 octobre 2009 à 0h00

Que se passe-t-il chez le numéro 2 mondial de la grande distribution ? Le groupe Carrefour publie aujourd'hui ses résultats pour le troisième trimestre 2009 - les analystes tablent sur une baisse du chiffre d'affaires de 1,7% - dans un contexte trouble. Depuis deux semaines, la presse se fait l'écho de dissensions entre la direction et les actionnaires du groupe. Coup sur coup, le quotidien le Monde a fait état d'une pression des deux plus gros actionnaires, le milliardaire Bernard Arnault et Sébastien Bazin (patron Europe du fonds américain Colony Capital), en faveur d'une cession des implantations dans les pays émergents. D'abord la Chine, puis l'Amérique du Sud. Carrefour a démenti catégoriquement.

bourbier. Qui a parlé ? Et dans quel but ? Une chose est sûre, le groupe plonge, neuf mois après l'éviction de son patron José Luis Duran, dans une nouvelle période de déstabilisation. Voire de méfiance réciproque entre les trois acteurs : Lars Olofsson, le nouveau patron suédois de Carrefour, ancien de Nestlé, et la paire Arnault-Bazin, réunis au sein de Blue Capital, qui avec 13,55% du capital (et 19,55% des droits de vote) tient les rênes du conseil d'administation. Ces fuites trahissent-elles un désaccord Arnault- Bazin ? Officiellement, non. La doublette affiche son unité. Elle se retrouve surtout dans le même bourbier. Depuis leur arrivée en mars 2007, quand l'action valait 51 euros, le cours a perdu 40% et gravite à 30 euros l'action. Une bien ma