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Libération

Interférences autour de l’opérateur palestinien

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publié le 15 octobre 2009 à 0h00

Un deuxième opérateur mobile palestinien, pour soutenir la timide reprise de l'économie de Cisjordanie, verra-t-il le jour ? Rien n'est moins sûr car Israël, qui contrôle l'espace aérien et les télécommunications du territoire palestinien, tarde à attribuer les fréquences du nouvel opérateur. Le projet est depuis des mois au centre d'âpres discussions entre l'Autorité palestinienne, le Quartet (Etats-Unis, Russie, Nations unies, Union européenne) et l'Etat hébreu. Tony Blair, émissaire du Quartet au Proche-Orient, avait conclu un accord de principe l'été dernier, au terme duquel Watanya, une entreprise qataro-palestinienne, avait été chargée du lancement. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait salué l'initiative, cohérente avec sa vision d'une «paix économique» préalable à des discussions politiques sur la création d'un Etat palestinien. Mais depuis, Israël traîne les pieds et Watanya menace de tout annuler si les fréquences ne sont pas attribuées dès aujourd'hui.

La création de ce nouvel opérateur mobile palestinien vise à redynamiser l’économie de Cisjordanie (qui devrait atteindre tout de même 7% de croissance en 2009 selon FMI) et à renforcer l’autorité du président palestinien, Mahmoud Abbas, fragilisée par le Hamas dans la bande de Gaza. Selon les estimations du Quartet, le lancement d’un deuxième opérateur, qui mettrait fin au monopole de Jawwal, permettrait de créer des milliers d’emplois et attirerait des centaines de millions de dollars d