A l'appel de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), plus de 50.000 acteurs du secteur agricole sont attendus aujourd'hui dans les rues des capitales régionales et les préfectures: 5.000 à Nantes 4.000 à Toulouse, 2.000 Bordeaux, 2.000 à Rennes, 3.000 à Avignon, Metz, en Rhône-Alpes, dans le Nord, dans le Centre... Motif de ce mouvement: la défense du pouvoir d'achat, alors que les agriculteurs sont eux aussi aux prises avec la crise économique. Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, détaille pour liberation.fr les difficultés de sa profession.
Etes-vous satisfaite des propositions du ministre de l'Agriculture?
Bruno Lemaire reprend les demandes de la FNSEA, il ne reste plus qu'à convaincre Matignon du nécessaire arbitrage et, bien sûr, l'Elysée.
Vous semblez attendre une grosse mobilisation de vos adhérents aujourd'hui?
Il y a une forte adhésion pour exprimer le ras le bol de revenus en berne: cela représente -20% pour l'ensemble des agriculteurs, mais jusqu'à -45% pour les producteurs de viande bovine sur deux dernières années, -30% pour les producteurs de porcs. Nous sommes les oubliés de la crise. L'Etat a volé au secours des banques et de l'industrie automobile; et pourtant notre secteur nécessite tout autant un plan de relance et de soutien. Nous avons besoin d'un coup de pouce pour passer le cap de cette année noire.
Que demandez-vous?
Nous demandons une année blanche en terme