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Libération

A Gandrange, Sarkozy s’invite en douce

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Arcelor mittal . Le Président honore sa promesse de revenir en Moselle. Par la petite porte.
publié le 16 octobre 2009 à 0h00

La Moselle et l'Afghanistan ont un point commun : quand Nicolas Sarkozy s'y rend, il y va sans prévenir. Pour raison de sécurité à Kaboul… et visiblement pour les mêmes motifs à Gandrange. Conviés hier à une classique réunion technique sur la revitalisation du bassin d'emploi à la mairie de la petite ville mosellane, les quelques politiques locaux et les syndicalistes de l'usine d'Arcelor Mittal sont tombés des nues à l'annonce de son arrivée. «On attendait le conseiller de l'Elysée qui suit ce dossier quand le préfet nous a dit qu'il serait accompagné du président de la République», relate Alain Gatti, responsable de la CFDT Lorraine, qui n'en revient toujours pas de «ce coup de com ahurissant, qui pose un vrai problème en terme de fonctionnement».

Bête noire.«Il a pris tout le monde à contre-pied, il est venu en cachette, par surprise, alors qu'il était à 15 kilomètres de Gandrange la semaine dernière,s'insurge Edouard Martin, membre du comité d'entreprise européen d'Arcelor Mittal et bête noire de l'Elysée sur ce dossier.Moi, j'étais en déplacement à Paris et, comme par hasard, la préfecture le savait…»

Pour Nicolas Sarkozy, le retour à Gandrange lui permet surtout de solder les comptes d’une série de promesses très peu respectées. La principale, faite le 4 février 2008 devant les ouvriers de l’usine d’Arcelor Mittal et sous leurs applaudissements, avait été comprise comme devant conduire au sauvetage de l’aciérie. Cette