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Libération

Banques : l’heure de passer à la caisse a sonné

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Le socialiste Didier Migaud, soutenu par des élus de droite, présente un amendement surtaxant de 10% les bénéfices des établissements financiers.
publié le 16 octobre 2009 à 0h00

Il y a un an, les banques étaient sauvées de la débâcle financière par un Etat pompier qu'elles avaient appelé au secours. Vont-elles maintenant devoir rendre la monnaie de leur pièce sous forme d'une taxation exceptionnelle de leurs bénéfices ? C'est l'idée du président socialiste de la commission des finances de l'Assemblée qui a fait adopter mercredi un amendement qui sera examiné à partir de la semaine prochaine dans le cadre du budget 2010. La proposition de Didier Migaud de surtaxer de 10% les bénéfices réalisés par les banques françaises en 2009 a été très largement adoptée par 20 voix contre 11 en commission avec un soutien très remarqué de plusieurs députés centristes et UMP. Pour l'élu socialiste de l'Isère qui milite depuis l'automne 2008 pour faire «reposer le coût de la gestion des crises sur leurs principaux acteurs», cette taxation constitue une «contrepartie» normale après l'effort consenti par l'Etat pour sauver les banques au plus fort de la crise. Et de citer l'exemple de la Belgique qui va mettre à contribution les établissements bancaires pour réduire le déficit budgétaire en leur prélevant 1,4 milliard d'euros sur trois ans.

plus-value. Didier Migaud rappelle que, dans cette affaire de sauvetage des banques, l'Etat n'a pas été rémunéré à sa juste valeur. On se rappelle que lors du récent rachat par BNP Paribas, avec six mois d'avance, des 5,1 milliards d'euros d'actions de préférence souscrites pendant la crise