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Libération

A Deauville, les femmes surfent sur la crise

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prospective . Le «Women’s Forum» a réuni des décideuses du monde entier jusqu’à samedi.
publié le 19 octobre 2009 à 0h00

Une reine viking répondait au doux nom d'Audur, richesse et bonheur en islandais. C'est celui qu'ont choisi Halla Tomasdottir et Kristin Pétursdottir pour leur société d'investissement créée il y a trois ans. Malgré la déroute financière de l'Islande, aucun de leurs clients n'a subi de perte directe, assurent les deux quadragénaires. Est-ce parce que leur société s'est construite autour de «valeurs féminines» ?

«Testostérone». Dans ce secteur réservé aux hommes qui, «joueurs avant tout, prennent des risques inconsidérés», les deux femmes prônent «la conscience du risque et le développement éthique».«Nous voulons remettre de l'humain dans le management, les valeurs, la gouvernance, et soutenons des sociétés qui s'engagent dans le développement durable.» Une gestion qui refuse «la finance dopée à la testostérone». Elles ont été récompensées par le prix Cartier, catégorie Europe, lors du Women's Forum for the Economy and Society qui s'est tenu à Deauville jusqu'à samedi.

La crise serait-elle une chance pour les femmes ? On pouvait le croire, au vu du millier de participants (triés sur le volet, avec un ticket d'entrée à 4 000 euros), chefs d'entreprise, responsables d'associations et d'ONG, cadres supérieurs, ambassadeurs, journalistes ou philosophes venus du monde entier pour repenser le monde : «Think again, think ahead !» était le thème de cette cinquième édition.

Les intervenants - hommes et femmes - ont su