Dans son interview accordée à Europe 1, le 28 septembre, le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, a annoncé la fermeture «d'une demi-douzaine de sociétés» localisées dans des pays de la liste grise de l'OCDE. Un nombre dérisoire au regard des 189 filiales dans des paradis fiscaux dénombrées par le magazine Alternatives économiques dans son enquête publiée en 2008. BNP Paribas restera encore l'entreprise française la plus présente dans les paradis fiscaux. Elle conservera notamment 21 filiales aux îles Caïmans. Comment l'expliquer, compte tenu de l'absence d'activité économique réelle dans ces territoires ?
Reste qu’en annonçant la fermeture de cette poignée de filiales dans les paradis fiscaux, la BNP Paribas reconnaît enfin, au moins implicitement, les problèmes posés par ces juridictions. C’est une première, mais cette décision est cependant loin d’être suffisante. La première banque française par sa capitalisation ne peut en effet ignorer ses responsabilités, surtout lorsque les pays européens, où la BNP Paribas réalise 75 % de ses profits, doivent faire face à de graves difficultés économiques. C’est pourquoi nous voulons attirer l’attention sur d’autres questions sensibles que nous continuons à nous poser en tant que députés européens.
Ainsi, le groupe propose à ses clients les plus fortunés, en plus de la gestion «classique» de leur patrimoine, des services «d'optimisation juridique et fiscale» à Monaco, en Suisse ou au Luxembourg.