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Libération

Le bouclier fiscal vu par Bertrand

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publié le 19 octobre 2009 à 0h00

«Travailler six mois pour l’Etat et six mois pour soi, ce n’est pas quelque chose d’insensé.»

Xavier Bertrand le 15 octobre sur Europe 1

INTOX Pas touche au bouclier fiscal ! Alors que le président (UMP) de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Warsmann, a proposé dans un rapport d'ouvrir une brèche dans le bouclier fiscal. Le débat a été prestement refermé par les cadors de la majorité. «Je ne toucherai pas au bouclier fiscal car je crois au principe selon lequel on ne peut prendre à quelqu'un plus de la moitié de ce qu'il gagne», a affirmé vendredi Nicolas Sarkozy dans le Figaro. la veille, Xavier Bertrand, patron de l'UMP, avait également affirmé son opposition de principe sur Europe 1 : «Il ne faut certainement pas toucher au bouclier fiscal. Travailler six mois pour l'Etat, et six mois pour soi, ce n'est pas quelque chose d'insensé dans notre pays.» Une phrase très - trop - simple, qui mérite d'être complétée.

DESINTOX Xavier Bertrand justifie le bouclier fiscal par la volonté de ne pas priver les Français de plus de la moitié du fruit de leur travail. Voilà une présentation empreinte de la «valeur travail» chère à l'UMP, mais qui souffre d'être incomplète. Le code général des impôts définit en ces termes le principe du bouclier fiscal : les impôts directs et les contributions sociales (1) payés par un contribuable ne peuvent être supérieurs à 50 % de ses revenus. C'est-à-dire