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Libération
Interview

Valérie Pécresse : «Tout cela stimule les ambitions»

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Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
publié le 19 octobre 2009 à 0h00

«Il y a eu une vraie prise de conscience face à la fermeture sociale des filières d’excellence et des grandes écoles, et une volonté d’en finir. Cela s’est traduit par une politique volontariste qui a donné des résultats très concrets: nous avons aujourd’hui 30% de boursiers en classes préparatoires, un objectif que le président avait fixé pour 2010 et que nous avons atteint dès cette année.

Nous avons incité des jeunes qui n’y auraient jamais pensé avant à oser la prépa. Beaucoup choisissaient de préparer des BTS (brevet de technicien supérieur, deux ans après le bac ndlr) ou d’aller en IUT (institut universitaire de technologie délivrant aussi des diplômes en deux ans), car ces filières sont réputées conduire à l’emploi.

Aujourd’hui ils envisagent une prépa ou une grande école. Mais pas seulement. Ils osent aussi des bacs plus cinq à l’université, qui est aussi associée au dispositif des «Cordées de la réussite». Ils se dirigent vers des professions qu’ils n’envisageaient pas, en s’inscrivant en droit, en médecine, en sciences, en lettres, etc.

Simultanément, on a démythifié les classes prépas: avec le décret de 2007, elles sont comptées comme des cursus universitaires. C’est un vrai filet de sécurité pour ceux qui, avant, craignaient de perdre une année. Tout cela stimule les ambitions: trop de jeunes talentueux issus de milieux défavorisés s’autolimitaient.

Tous nos efforts ne sont pas seulement centrés sur les filières sélectives, mais aussi sur l’université. J’ai ains