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Libération

United colors of Casino

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L’entreprise s’est vue décerner le label diversité en 2008.
publié le 19 octobre 2009 à 0h00

Sous les néons, dans les rayons impeccables, déambulent quelques personnes. Les caissières sont Maghrébines, noires, ou Sud-Américaine. A l'accueil attend une Asiatique, tout sourire. Une fin d'après-midi dans un supermarché Casino comme il en existe des centaines en France. Parmi les employés, Azzedine (1). «Il y a trois ans que je travaille pour eux. Avec moi, il y a des Camerounais, des Martiniquais, des Hindous, des Cambodgiens, des Vietnamiens, des Polonais, des Sénégalais, des Maliens, des Ivoiriens… et heu, je ne me souviens plus.» Lui est Tunisien. Dans son supermarché, son supérieur hiérarchique est d'origine chinoise.

Sentiment. Il a trouvé son travail grâce à l'ANPE. Casino a été le premier à lui répondre favorablement. Il dit apprécier l'ambiance avec ses collègues de travail. A-t-il rencontré des problèmes de discrimination au travail ? «Avec mes collègues ou avec les clients? Parce qu'avec les collègues, il n'y a pas de problèmes. Par contre, avec les clients… Une fois, j'ai surpris une vieille dame en train de voler. Elle m'a crié dessus en disant que je ne savais pas parler français C'est difficile à définir, mais je le sens tous les jours.»

Au sein du groupe Casino, les discriminations sexistes, contre les personnes d'origine étrangère ou les handicapés n'ont pas totalement disparu, mais l'entreprise s'efforce d'y remédier. «C'est profondément dans la culture de la boîte. Une culture sociale plutôt forte qui vise à ressem