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Renault patine en Russie

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Automobile . Bras de fer entre le constructeur français et le Kremlin à propos du renflouement du russe Avtovaz, propriétaire de Lada.
publié le 20 octobre 2009 à 0h00

Les Russes ne savent plus comment mettre la pression à Renault pour qu’il participe au sauvetage de la marque nationale Lada, aussi mythique que décrépie. Le constructeur français est rentré dans Avtovaz - propriétaire de Lada - en février 2008 à travers le rachat de 25% du capital pour un milliard de dollars. A l’époque, le marché russe était en pleine croissance et promis à un avenir radieux, devant le marché allemand. C’était sans compter sur la crise, venue doucher ces ambitions.

Depuis septembre 2008, le marché s'effondre. Il affichait une baisse de 48,6% au premier semestre. Dans ce contexte, le constructeur russe, dont le manque de qualité des voitures n'est plus à prouver, ne résiste plus. C'est en tout cas ce qu'affirment autorités et dirigeants. Il y a deux semaines, le vice-ministre de l'industrie, Andreï Dementiev, estimait qu'Avtovaz remplissait «toutes les conditions prévues par la loi pour une faillite». Hier, le vice-président du groupe chargé des finances, Oleg Lobanov, a expliqué qu'«Avtovaz examine quelques variantes de restructuration de sa dette […]. Si ces variantes échouent, il ne nous restera pas d'autre choix» que la cessation de paiement.

Poker menteur. Interrogé sur cette éventualité, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a tenté de rassurer tout le monde en marge du Salon automobile de Tokyo : «Avtovaz pourra surmonter ses difficultés à court et moyen termes.» Et le groupe français d'enfoncer le clou en déclara