Menu
Libération

Les boss de Wall Street mis au pain sec

Article réservé aux abonnés
Rémunérations. Les firmes aidées seront plus encadrées.
publié le 24 octobre 2009 à 0h00

La chasse aux bonus, et autres primes extravagantes des grands patrons, est ouverte, aux Etats-Unis aussi. Le nouveau «Tsar des rémunérations» de Barack Obama, l’avocat Kenneth Feinberg, vient de rendre public son plan pour trancher dans les rémunérations des vingt-cinq plus gros salaires des sept plus grandes entreprises récemment sauvées par le Trésor américain (1). Au total, les payes de ces 175 dirigeants seront réduites de moitié par rapport à 2008. La partie de leur salaire versée en liquide sera même coupée de 90% : le reste devra être payé sous forme d’actions, censées mieux inciter à la performance sur le long terme. La plupart de ces grands patrons n’auront plus droit qu’à une rémunération annuelle en cash de 500 000 dollars (330 000 euros). Les responsables des services financiers d’AIG, qui avaient précipité la chute de l’assureur, verront même leur rémunération en cash plafonnée à 200 000 dollars. Autant dire un régime au pain sec.

«Sans précédent». En parallèle, la banque centrale américaine (la Fed) a présenté une proposition de directive visant à surveiller les primes et bonus de toutes les banques sous sa supervision, soit plus de 6 000 établissements. Ces bonus ne seront pas limités, mais la Fed s'octroie un nouveau droit de regard, pour s'assurer qu'ils encouragent bien les performances à long terme et non des risques excessifs. Une offensive «sans précédent», résumait le Wall Street Journal.

Pour Washington, il s'agit d'ab