Menu
Libération

Le Brésil, contrat de haute voltige pour le Rafale

Article réservé aux abonnés
En septembre, Lula promettait l’achat de 36 chasseurs français. Moins emballée, l’armée brésilienne rend son rapport ces jours-ci…
par Chantal Rayes, Envoyée spéciale à Brasília
publié le 2 novembre 2009 à 0h00

Dassault à deux doigts de déboucher le champagne ? L’Armée de l’air brésilienne (FAB) doit remettre au gouvernement, dans les jours à venir, ses conclusions techniques sur les appareils en lice pour équiper ses forces et jamais le Rafale n’a été aussi près de s’exporter. L’appel d’offres pour l’acquisition de 36 avions de combat par la FAB entre donc cette semaine dans sa dernière ligne droite. Une fois les conclusions de l’armée de l’air rendues, le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, entamera des consultations au Conseil national de défense avant de trancher. Le vainqueur sera officialisé dans le courant du mois.

Les trois finalistes de cet appel d’offres, baptisé «FX-2», ont été annoncés en octobre 2008 : le Rafale du français Dassault, le F18 Super Hornet de l’américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab. Manifestée par Lula lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Brasília, il y a bientôt deux mois, et sans cesse réaffirmée depuis, la préférence pour l’avion français va-t-elle se concrétiser ? Le chef de l’Etat brésilien aurait donné des assurances en ce sens au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qu’il a reçu le 22 octobre.

Le 7 septembre, Lula avait surpris en annonçant, aux côtés de Sarkozy, la décision du pays d'entamer des négociations avec le GIE Rafale (qui comprend, outre Dassault, l'électronicien Thalès et le motoriste Safran). Et ce, à l'exclusion des deux autres concurrents, précisera plus tard le chef de la diplomatie brésilienne