«Pour que la votation contre la privatisation ne reste pas lettre morte. Chez nous, le centre de tri de Saint-Brieuc est menacé de disparition.» Si le postier breton est pugnace dans le combat social, il sait aussi à l'occasion jouer avec les mots.
Comme une trentaine de ses collègues nationaux, ce représentant du comité des Côtes-d'Armor contre la privatisation de La Poste a pris la parole ce lundi en début d'après-midi, rue Rotrou à Paris (Ve), devant quelque 200 manifestants. Objet de ce rassemblement, selon Régis Blanchot (Sud), membre du comité national : «Dénombrer le nombre de votants à la votation citoyenne département par département, discuter du mode de consultation et débattre des perspectives.»
Casse-croûte et verre de cidre
A une centaine de mètres, les sénateurs viennent d'entamer l'examen du projet de loi sur la réforme de La Poste, qui doit durer toute la semaine. Rue Rotrou, l'ambiance, sans être festive, est décontractée. On casse la croûte, debout sur le bitume, en buvant un verre de cidre et en écoutant les représentants départementaux qui défilent à la tribune. «Nous avons recueilli 8.500 votes, dit le délégué de l'Yonne. Et pourtant, on est parti tard. Mais nous sommes un collectif unitaire, on y retrouve tous les syndicats. Notre département est rural, c'est un des plus touchés par la suppression des bureaux de Poste.» «La droite est