A la veille du G20 Finances, les banques françaises ont pris des engagements sous la forme de normes professionnelles pour encadrer les bonus. Une régulation qui va se traduire par la répartition des bonus dans le temps et non par leur réduction, comme cela avait été évoqué par Nicolas Sarkozy suite au dernier G20.
Ces nouvelles normes stipulent qu'au moins 50% de la rémunération variable accordée aux traders et aux cadres dirigeants des banques doit être différée et étalée sur trois ans, voire au moins 60% pour les plus fortes rémunérations. Par ailleurs, au moins 50% de la rémunération variable doit être payée en actions, celles-ci devant être détenues pendant au moins deux ans.
Un arrêté encadrant les rémunérations des opérateurs de marché a également été publié au Journal officiel (JO). Il établit le principe d'un versement différé des bonus, avec une partie en actions, ainsi que la possibilité de ne pas verser les montants différés en cas de pertes dans l'activité considérée (aussi appelé «malus»). L'arrêté ne s'applique que sur le territoire français.
Que les autres pays appliquent les normes du G20
«Je considère que j'ai fait mon devoir», a déclaré Baudouin Prot, le président de la Fédération bancaire française (FBF) et directeur général de BNP Paribas. «Je n'ai pas fait tout ça parce que j'étais contraint, je considérais que c'était légitime et fondé», a-t-il assuré. Car les