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Libération

Poste «imprivatisable», Estrosi impayable

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publié le 5 novembre 2009 à 0h00

«Je vais faire ajouter dans le texte de loi qu’en application du préambule de la Constitution, la Poste ne sera pas privatisable. ça veut dire que je vais la rendre imprivatisable.»

Christian Estrosi sur Europe 1, le 2 novembre.

INTOX Alors qu'a débuté au Sénat l'examen du projet de loi sur la Poste, le gouvernement peine toujours à convaincre les Français que le changement de statut en société anonyme n'augure en rien d'une privatisation. L'opposition agite la privatisation comme un épouvantail, avec l'opinion derrière elle. En témoigne la «votation» organisée par le Comité national contre la privatisation, qui a recueilli, à la mi-octobre, 2,3 millions de signatures. D'où cette promesse de Christian Estrosi, lundi sur Europe 1, de rendre la Poste «imprivatisable» : «Je vais faire ajouter dans le texte de loi qu'en application du préambule de la Constitution de 1946, la Poste ne sera pas privatisable. ça veut dire que je ne permettrai pas à un gouvernement socialiste qui, dans le pire de mes cauchemars, reviendrait, de la privatiser, parce que je vais la rendre imprivatisable.» La veille, dans le Journal du Dimanche, Jean-Paul Bailly, patron de la Poste, avait usé du même argument, assurant que la loi, «en confiant à la Poste le service universel du courrier pour quinze ans, la consacre en tant que service public national, constitutionnellement non privatisable».

DESINTOX Voilà ce que dit l'