Une tête est tombée. Celle de Gilbert Rovetto, le numéro 3 d'Air France, directeur des opérations de la compagnie. A l'issue d'une réunion entre syndicats de pilote et la direction mercredi, on a appris qu'il s'en irait le 30 décembre de manière anticipé.
Présentée comme un départ en retraite, cette décision vise pourtant à ramener le calme dans l'entreprise, en proie à une agitation syndicale sans précédent ces dernières semaines, après les turbulences engendrées par l'accident du vol AF447 Rio-Paris.
Le 20 octobre, une lettre de la direction rappelant ses pilotes à l'ordre sur les procédures de sécurité met le feu aux poudres. Dans cette missive, le directeur des opérations aériennes, Pierre-Marie Gautron, et celui de la sécurité, Etienne Lichtenberger, estiment que de récents incidents d'exploitation sont imputables au non-respect des procédures de vols par certains pilotes, voire à une situation de «surconfiance».
Union sacrée syndicale
Des attaques inacceptables pour les syndicats d'Air France, qui, de manière inédite, font cause commune. Le SNPL, organisation majoritaire, dénonce alors un «amalgame qui vise à faire porter la responsabilité exclusive de l'ensemble de ce dossier - l'accident de l'AF447 ou ces incidents d'exploitation - sur les pilotes».
Une aubaine pour deux organisations minoritaires, Alter et