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Libération

Arques part en campagne contre une usine imposée

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La construction d’un incinérateur fait craindre un risque de pollution.
publié le 6 novembre 2009 à 0h00

«S'il y avait eu un vrai débat il y a huit ans, on n'en serait pas là.» Ils discutent par petits groupes, sous des parapluies. Autour d'eux, des pancartes «Décideurs, dites non à l'incinérateur» ; «Ne jouons pas aux apprentis sorciers». On est en rase campagne, au milieu d'une zone d'activités, devant le site du futur incinérateur Flamoval, à Arques, près de Saint-Omer, (Pas-de-Calais). C'est le 3 octobre, ils sont 200, il y a des agriculteurs, des écologistes, des syndicalistes avec leurs drapeaux, des médecins, des maires, des riverains. Le maire socialiste d'Hazebrouck, Jean-Pierre Allossery, les députés UMP Françoise Hostalier, et André Flageolet ne sont pas là, mais ils les soutiennent. Christophe Bonduelle, celui des petits pois, qui a son siège à Renescure, à quelques kilomètres, sous les vents du futur incinérateur, aussi. Ce qu'ils réclament ? «Un débat démocratique. Choisir notre vie plutôt que la subir», dit Thierry Willaey, conseiller municipal (Verts) d'Hazebrouck. Or, la loi n'oblige pas à l'organisation d'un débat public pour un tel investissement.

Cancer. En septembre 2008, près de 4 000 personnes ont défilé contre le projet d'incinérateur Flamoval. Le 17 juin, le préfet du Pas-de-Calais a signé l'arrêté qui lançait la construction. Entre-temps, un débat, dans la rue, dans la presse locale, des réunions d'opposants, mais zéro débat public. «La démocratie, c'est les élections», rétorque Joël Duquenoy (PS), défenseur d