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Libération

L’incinérateur qui enflamme les esprits

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Face à des riverains inquiets, des débats sont organisés sur la rénovation d’un site de combustion de déchets près de Paris.
publié le 6 novembre 2009 à 0h00

Peut-on encore vendre un incinérateur aux Français ? C'est sans doute un peu plus dur qu'avant. Avant le temps des combats de riverains et d'associations contre les rejets de dioxines ou des préconisations environnementales nées du Grenelle, qui donnent la priorité à la prévention et au recyclage. Mais, malgré tout, la solution incinération garde la faveur de nombreux élus, dans un pays qui compte encore près de 130 installations (record d'Europe). Et notamment à Paris, où se débat en ce moment l'avenir de l'incinérateur d'Ivry. Opération séduction à laquelle s'attelle le Syctom, le syndicat intercommunal d'élus qui traite les déchets de Paris et de 83 communes de banlieue. Après l'incinérateur d'Issy - reconstruit et relancé fin 2007 -, celui d'Ivry, le plus important de France, arrive en bout de course. Les fours de cet équipement en bordure de périphérique, dont les deux cheminées font partie du paysage du sud parisien, n'en ont plus que pour dix années à brûler nos poubelles. Le Syctom propose donc de le remplacer par un équipement neuf, qui allie incinération et méthanisation. Vu l'ampleur de l'investissement (autour de 800 millions d'euros), le projet fait l'objet en ce moment d'une procédure de débat public. Les réunions ont commencé en septembre pour s'achever le 14 décembre, afin de répondre à des questions comme «Quels modes et quelles capacités de traitement pour le nouveau centre ?» (hier soir) ou «Quels sont les impacts environnementaux ?» (jeudi p