Attention, dossier délicat. Hier la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a procédé à l’audition (une nouvelle fois à huis clos et sans compte rendu officiel !) des trois candidats en lice pour le rachat de la très rentable filiale du fleuron nucléaire français Areva, T & D (Transmission et Distribution).
A quatre jours de la deadline fixée pour le dépôt des offres, la calinothérapie était de mise. C'est que cette cession a pris ces dernières semaines un tour politiquement dangereux, entre contestation sociale interne et interrogations sur la cohérence industrielle de l'Etat en matière énergétique.
Chacun leur tour, les représentants du duo Alstom-Schneider, de l'américain General Electric et du japonais Toshiba se sont donc engagés devant la représentation nationale à éviter le pire : promis juré, quelle que soit l'issue de la course, la vente de T & D (racheté en 2004 par Areva à Alstom), qui emploie 31 000 salariés sur les 75 000 que compte Areva, n'occasionnera «ni suppression d'emplois ni fermeture de sites».
Cette promesse pourrait néanmoins ne pas suffire à désamorcer une fronde interne qui ces dernières semaines a pris des proportions inquiétantes. Au point de convaincre Bercy de recevoir aujourd'hui pour la troisième fois les représentants des salariés. Lundi, 41 vice-présidents d'Areva T & D ont indiqué, dans un courrier adressé aux présidents du directoire et du conseil de surveillance d'Areva, Anne Lauvergeon et Jean-Cyril Sp