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Libération

Le G20 des finances parle de taxer les banques

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Sommet . Ce week-end, Gordon Brown est venu en personne plaider pour une taxation globale sur les transactions financières.
publié le 9 novembre 2009 à 0h00

Récemment refusée par le gouvernement à l’échelle de la France, l’idée de taxer les banques reste à l’ordre du jour des réunions internationales. Ce week-end à Saint Andrews, en Ecosse, les pays du G20 ont continué d’avancer sur la longue route qui mène à une taxation globale des profits de la finance afin d’en prévenir les risques et d’œuvrer à plus de stabilité du système. Si le sujet divise profondément les grands argentiers des 20 premières économies de la planète, le seul fait que le Premier ministre britannique Gordon Brown soit venu en personne plaider la cause d’une taxe sur les transactions financières montre que l’idée continue de faire, timidement, son chemin.

«Contrat social». Prenant de court ses interlocuteurs, le leader travailliste a appelé à la mise en place d'un «contrat social» entre les banques et les contribuables qui les ont aidées pendant la crise et envisagé notamment l'instauration d'une taxe de type «Tobin». «Parmi les propositions figure une prime d'assurance reflétant le risque systémique, la création d'un fonds, des dispositions sur le capital, ou une taxe sur les transactions financières internationales», a-t-il énuméré. Une audace saluée par l'ONG britannique Oxfam. «Les banques vont peut-être bientôt passer à la caisse» pour «réparer les dégâts causés par leur cupidité», a déclaré un de ses responsables qui chiffre à 690 milliards de dollars le produit potentiel d'une telle taxe. Un enthousia