Air France s'en défend vivement :«Non, nous ne copions pas les compagnies low-cost !» La preuve, «le premier bagage sera toujours gratuit». Un autre signe : «On va continuer d'offrir la collation.» Et encore : «Nous allons conserver une large sélection de journaux.» En dévoilant hier sa future offre sur l'Europe - elle entrera en vigueur le 1er janvier pour des vols à partir d'avril -, Air France a voulu rassurer. La compagnie va continuer de traiter ses clients avec un minimum d'égards. Pas comme ce mal élevé de Michael O'Leary, le patron de Ryanair, qui après avoir envisagé de faire payer les toilettes, a demandé à Boeing de lui étudier un appareil où ses passagers pourront voyager debout.
Rien de tel chez Air France ? Pas si sûr. La référence au modèle low-cost transpire dans les annonces faites hier par la compagnie. D'abord le prix : Air France promet des baisses jusqu'à 20%. Exactement la recette appliquée par Ryanair et à moindre titre, par Easyjet, autre compagnie low-cost. Et on peut dire qu'elle leur réussit : en octobre, Ryanair a encore battu un record : + 15% de passagers par rapport à 2008, avec 6,16 millions de voyageurs. Air France, de son côté, a reculé de 6,1% sur l'Europe (4,3 millions de passagers). Or, Ryanair ne relâche pas la pression : après 20% cette année, «on fera entre 10 et 15% de baisse l'an prochain», affirme son porte-parole.
Champagne. Air France a surtout mal à sa clientè