François Fillon ne prend plus de pincettes pour le clamer haut et fort : l'économie française est aujourd'hui le meilleur élève de la classe européenne. Alors que l'hypothèse de croissance «prudente» de Bercy, sur laquelle a été établi le budget 2010, reste toujours de +0,75%, le Premier ministre s'est risqué en début de semaine à pronostiquer entre 1 et 1,5% de croissance l'an prochain, soit «l'une des meilleures, sinon la meilleure performance de l'ensemble des pays européens». En trois questions, décryptage des performances de l'entreprise France.

La croissance est-elle plus importante en France ?

Oui, si l'on s'en tient aux prévisions économiques d'automne, publiées la semaine dernière par la Commission européenne et hier par l'Insee. Après un an de récession, la France, qui a renoué avec une croissance de 0,3% du PIB au deuxième trimestre, a réitéré cet «exploit» au troisième trimestre, comme l'a qualifié hier la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. A tel point qu'elle espère une fin d'année «sur les chapeaux de roue». Pour 2009, le gouvernement table néanmoins sur un recul du PIB de 2,25%, en raison de la crise qui a plombé l'activité au cours de l'hiver dernier. Une récession moins forte que celle de la zone euro (-4%) et qui surclasse la Grande-Bretagne, et surtout, l'Allemagne. En 2010, la croissance moyenne de la zone euro est attendue par Bruxelles à +0,7%, alors qu'elle serait de 1,2% en France et en Allema