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Messier en dernier défenseur de Vivendi

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Taclé par son ex-bras droit, l’ancien PDG répondra cette semaine à la justice new-yorkaise pour information frauduleuse.
Jean-Marie Messier . (Archive) (Charles Platiau / Reuters)
publié le 17 novembre 2009 à 0h00

La dernière ligne droite d'un méga procès. La justice américaine s'apprête à donner la parole aux témoins de la défense, dans le procès en nom collectif qui se tient à New York contre Vivendi. C'est l'ancien PDG du groupe, Jean-Marie Messier, qui devrait le premier être appelé à la barre d'ici la fin de cette semaine. Probablement dès demain. Son témoignage, prévu pour durer quatre à cinq jours, sera d'autant plus suivi qu'il intervient après six semaines d'audiences menées par l'accusation armées de documents très compromettants pour le géant français des médias et des télécoms. Chaque jour, au 17e étage du tribunal fédéral du district sud de Manhattan, la gouvernance de Vivendi entre 2000 et 2002 a été passée au gril, au nom d'un million de petits actionnaires, pour information frauduleuse.

«Générale des Zoo». Unique en son genre, cette class action intentée par des Français, des Américains, des Britanniques et des Néerlandais s'avère être un exercice périlleux pour les avocats de Vivendi. Face à eux, le juge Richard Holwell, nommé par George W. Bush il y a sept ans : un ancien associé du cabinet d'avocats White & Case LLP, où il a peaufiné son expertise en matière de marchés financiers, d'antitrust et de faillites. C'est à lui que les actionnaires français doivent la tenue de ce procès au civil, sans précédent. Suite à une ordonnance qu'il a rendue le 31 mars, le tribunal new-yorkais a, pour la première fois dans l'histoire, admis que d