Nous pensions déjà tout connaître des changements climatiques et du type de réponse à apporter. Un rapport du Fonds des Nations unies pour la population, rendu public hier, apporte, avant le sommet de Copenhague, un nouvel éclairage. Selon ce rapport, l’approche humaine dans l’analyse des modifications climatiques est largement sous-évaluée.
Division. On sait que l'ampleur du désastre écologique annoncé tient autant de la croissance économique, de l'augmentation de la consommation, que du développement de la population mondiale. Mais on sait moins que la conjugaison de ces facteurs creuse les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres, entre les hommes et les femmes. Malheur aux pays en voie de développement : non seulement le demi-milliard le plus riche de la planète contribue à 50% de l'émission de carbone, contre 3% seulement pour le milliard le plus pauvre, mais les effets de cette dépense d'énergie ont des effets tragiques sur les plus pauvres. Les risques d'inondation en Asie du Sud-Est, de sécheresse en Afrique peuvent anéantir les maigres ressources agricoles de millions de personnes qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté et démultiplier les migrations. La vie des pauvres est ainsi toujours plus précaire. Malheur, dans ce contexte, aux femmes pauvres. Elles ne peuvent se dégager des économies traditionnelles de subsistance qui seront ruinées par les changements climatiques et sont, de plus, les dernières à pouvoir prendre soin d'elles-mêm