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Libération

EDF et le nucléaire: Proglio recadré par Lagarde

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Le futur patron d'Electricité de France, qui souhaite que cette entreprise redevienne le chef de file de la filière nucléaire française, «doit d'abord s'occuper de ses dossiers», estime la ministre de l'Economie.
Henri Proglio, toujours patron de Veolia. (Reuters)
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publié le 20 novembre 2009 à 10h57
(mis à jour le 20 novembre 2009 à 11h00)

Les oreilles d'Henri Proglio ont-elles sifflé? «J'approuve la détermination [d'HenriProglio] à vouloir renforcer la position française dans le domaine nucléaire. En revanche, je crois qu'il y a un groupe qui s'appelle Areva (...) Il faut que chacun s'occupe de ses dossiers.»

Sur RTL, ce vendredi matin, Christine Lagarde a virilement recadré le futur électricien français en chef. «EDF, Veolia, cela fait déjà beaucoup», a déclaré la ministre de l'Economie, alors qu'Henri Proglio, actuellement PDG du groupe de services à l'environnement Veolia, doit rester président de son conseil d'administration, une fois nommé à la tête d'EDF, en conseil des ministres, le 25 novembre.

Mercredi, Henri Proglio avait préconisé dans Les Echos une ouverture du capital d'Areva NP (ex-Framatome), filiale du groupe nucléaire spécialisée dans la construction de réacteurs, estimant qu'elle devait retrouver le rôle de «sous-traitant important» qui lui était auparavant dévolu.

Areva et EDF se disputent depuis plusieurs années le leadership de la filière nucléaire française. Chacun pilote la construction d'un réacteur nucléaire de 3e génération (EPR): le premier en Finlande et le s