Ce devait être la vitrine de luxe d'Areva dans le monde. Un projet qui allait permettre à la France de faire la preuve de son savoir-faire, à l'heure du renouveau nucléaire. On n'avait plus construit de réacteur depuis dix ans en France. Depuis vingt ans en Finlande. Mais, avec son réacteur européen à eau pressurisée (EPR), le premier construit dans le monde, Areva allait relancer une industrie peu émettrice de gaz à effets de serre, revigorée par les impératifs du réchauffement climatique. Olkiluoto3 (OL3), commandé par l'électricien finlandais TVO, était donc plus qu'un contrat à 3 milliards d'euros pour le champion du nucléaire civil. Ce réacteur troisième génération devait être le début d'un formidable succès technologique et commercial. Six ans plus tard, le chantier de l'EPR est en train de tourner à la catastrophe. Il accuse trois ans de retard. Le surcoût du projet est estimé à 2,3 milliards d'euros. Et il ne se passe désormais plus deux mois d'affilée sans que le chantier ne connaisse de nouveaux ratés. Cette fois, il ne serait question que d'éraflures sur les tuyaux du circuit de refroidissement. Rien qui mette en cause la sécurité de l'ouvrage, assure-t-on chez TVO. Mais ce nouvel incident de parcours intervient une semaine seulement après que les autorités de sûreté nucléaire française, finlandaise et britannique ont émis des réserves sur le système de sécurité du projet (lire Libération du 4 novembre). Alors que l'appel d'offres d'Abou Dhabi pour plusie
EPR finlandais : Areva à vau-l’eau
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Le groupe nucléaire français Areva construit un nouvel "entrepôt" de déchets vitrifiés radioactifs français sur son site de La Hague (Manche), un investissement de 70 millions d'euros, a-t-on appris mercredi auprès de la direction. (© AFP Jean-Pierre Clatot)
publié le 20 novembre 2009 à 0h00
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