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Libération

Grand emprunt, mini risques

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Après trois mois de consultations, Alain Juppé et Michel Rocard ont remis hier leur rapport au Président : 35 milliards pour des investissements sans surprises.
publié le 20 novembre 2009 à 0h00

Cent vingt-huit pages, sept axes de développement prioritaires déclinés en dix-sept actions à mener et 35 milliards d'investissements financés par l'Etat. Voilà, résumé, l'avenir de la France des cinq à dix prochaines années présenté par Alain Juppé et Michel Rocard, les deux coprésidents de la commission pour le grand emprunt qui ont remis hier leur rapport au chef de l'Etat. Un rapport qui, d'après Michel Rocard, a rendu le président de la République «très disert», ce dernier s'étant ensuite lancé dans «un discours improvisé riche et dense et au final approbateur».

Ironiquement rebaptisé «Ushuaïa et Lisbonne» par un membre de la commission en référence au titre de l'émission de Nicolas Hulot et aux objectifs que s'est fixée l'Union européenne pour mener sa transition technologique, le rapport dresse le portrait d'un «nouveau modèle de développement, plus durable». Un modèle encore émergent basé sur deux nouveaux moteurs, la matière grise de la société de la connaissance et l'économie «verte».

Si le souci de la commission et de ses membres de ne pas aggraver l'endettement déjà record de la France semble avoir été constant (lire ci-contre) au cours des trois mois de travail, elle n'en souligne pas moins qu'un «effort exceptionnel d'investissement s'impose». «La part des investissements dans la dépense publique ne cesse de décroître», a expliqué Michel Rocard, qui a pointé le fait que plus des trois quarts des dépenses de l'