Le début de la fin de l’affaire UIMM ? Les dirigeants de la branche métallo du patronat viennent d’obtenir l’annulation de leur mise en examen pour subornation de témoin. La destination de la caisse noire (entre 17 et 20 millions d’euros distribués en liquide entre 2000 et 2007) est toujours aussi mystérieuse, mais l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) pourrait ne plus se voir reprocher d’avoir tenté d’étouffer le scandale.
Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), patron de l'UIMM de 1994 à 2007, gestionnaire en chef de la cagnotte, visé à titre principal, se drape dans le silence. «Il ne serait pas bon que l'on assiste à un grand déballage», élude-t-il. Et refuse de dévoiler la liste des bénéficiaires en cash. Il se contente de déclarations elliptiques. Parle de «remise de fonds aux organisations participant à la vie sociale de notre pays». Assure qu'elles peuvent viser indistinctement syndicalistes, élus, journalistes ou lobbyistes, sans plus de précision. Mais tout cela est inexploitable au plan pénal.
Seul moyen de convaincre DGS de se mettre à table : faute de balancer des bénéficiaires, lui imputer à titre personnel l'intégralité du bénéfice de la caisse noire. D'où un mégaredressement fiscal (avec pénalités de retard et de mauvaise foi) pouvant friser dix millions d'euros. La négociation de sa démission de l'UIMM, fin 2007, avait tout prévu. L'enjeu n'est pas tant le montant de son golden parachute - 1,5 million d'euros, réduit de moitié apr