A la fronde des petits actionnaires, Jean-Marie Messier répond par un véritable coup de gueule. A peine l'ancien patron de Vivendi était appelé à la barre, vendredi à New York, pour sa première audition en tant que témoin dans le procès en nom collectif contre le groupe français pour fraude comptable, qu'il s'en prenait avec véhémence aux arguments de l'accusation. Les qualifiant de «scandaleux».
«Solidaire». Sept ans après sa démission, Messier ne s'est clairement pas remis de sa mise au ban. Et c'est un homme attaqué par près d'un million de petits porteurs en quête d'indemnisation qui doit rendre compte devant un jury populaire américain. Juste avant sa sortie, un avocat des plaignants avait présenté aux jurés une dizaine de documents datant de 2003. Il contenait des déclarations assassines des défenseurs de Vivendi contre Messier. Me Arthur Abbey a ainsi ressorti les conclusions de l'arbitrage sur le parachute doré de 20 millions d'euros que l'ex-PDG réclamait. «Dire que j'ai orchestré les pertes des investisseurs est un mensonge éhonté», s'insurge Messier.
Les avocats de Vivendi le jugeaient responsable de «plus de 100 milliards de dollarsde pertes» pour les actionnaires et lui imputait, entre 2000 et 2002, «une crise financière ayant menacé l'existence même» du groupe. Le rappel de ces propos, alors que le groupe se dit désormais «solidaire» de son ex-mentor, risque de faire désordre aux ye