«Nos dirigeants se servent aujourd'hui de la crise financière, dont ils sont pourtant les initiateurs, comme alibi pour faire payer la note aux salariés et à la société toute entière.» Les syndicats CFDT, CFTC, CGT, FO et SNB/CGC avaient appelé leurs adhérents à se mobiliser ce mardi sur tout le territoire. Premiers à les avoir entendus, les employés de la Société Générale et de HSBC.
8,5% des quelque 60.000 salariés de la Société Générale ont ainsi fait grève aujourd'hui selon la direction. Pour la CFDT-banques, premier syndicat du secteur, ils étaient entre 30 et 40%. Chez la britannique HSBC, la direction a recensé 6% de grévistes à Paris, 12,8% en province, tandis que l'intersyndicale avançait 10% de grévistes en France.
Deux poids, deux mesures
Motif de la grogne de ces salariés: les rémunérations indues, selon eux, des dirigeants, et la rigueur imposée à la base. A la Société Générale, la direction a proposé 0,7% d'augmentation générale et un «dividende du travail» (complément d'intéressement) de 600 euros. Ce que l'ensemble des syndicats juge insuffisant alors que les salariés se sont «serré la ceinture» l'an dernier après l'affaire Kerviel et les débuts de la crise économique.
Même tendance à l'individualisation chez HSBC, où «une enveloppe salariale significative» est prévue pour valoriser les salariés les plus méritant