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Libération

Les trois piliers de Proglio 1. Des amis politiques à la pelle

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publié le 25 novembre 2009 à 0h00

Parler de Veolia Environnement, c’est occulter l’histoire et sous-estimer l’influence. L’entreprise dont Henri Proglio a, en trente-sept ans, grimpé tous les échelons jusqu’à en devenir le patron incontesté est mieux connue du grand public sous le patronyme de Compagnie générale des eaux. Un marchand d’eaux en cheville depuis toujours avec des élus locaux, de droite comme de gauche et, ironie de l’histoire, spécialement en banlieue rouge. Pas vraiment la tasse de thé du PDG, qui n’a jamais caché ses amitiés chiraquiennes, mais aux affaires comme aux affaires…

Son monde politique, Henri Proglio le connaît donc sur le bout des doigts. D’autant mieux que la Générale des eaux (rebaptisée Vivendi puis Veolia) a offert plus souvent qu’à son tour un poste ou des missions de secours aux personnalités momentanément sur le carreau. A droite, cela va sans dire, comme en témoigne l’embauche en début d’année de Michel Roussin, ancien directeur de cabinet à la mairie de Paris de Jacques Chirac ou les contrats passés avec l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin, écarté cet été pour cause de haine sarkozyste. Dans les rangs socialistes, Jean-Noël Guérini (président de la fédération PS des Bouches-du-Rhône), Anne Hidalgo (maire adjointe PS de Paris) ou Monique Lang (femme de l’ancien ministre de la Culture) y ont trouvé quelque temps refuge.

Aux commandes de Veolia, Proglio ne déroge pas à la tradition maison. Pour conseil en communication, il a choisi Stéphane Fuchs, le patron d’Euro-RSCG