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Libération

Les trois piliers de Proglio 3. Le soutien des canaux souterrains

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publié le 25 novembre 2009 à 0h00

Ce bonhomme n'aime guère la publicité. Alexandre Djouhri, homme de l'ombre par excellence, porte plainte dès que l'on prononce son nom. On prend le risque. «L'homme sans qui Henri Proglio n'est rien», selon un ancien dirigeant de Veolia, a superbement orchestré sa bascule du chiraquisme vers le sarkozysme. Djouhri, natif du «9-3», est la preuve vivante que l'ascenseur social n'est pas toujours en panne. Proche d'Antony Delon dans les années 80, il tutoie depuis les patrons du CAC 40, s'immisce dans les négociations de haut niveau. Quitte à se prendre pour le patron : «Je vous arrête, c'est moi qui parle. Henri [Proglio, ndlr] n'est pas un général, c'est un petit soldat.» C'est du moins ce qu'ont entendu un jour des négociateurs face à Veolia. L'entourage de Proglio dément : «Henri n'est pas du genre à se laisser couper le sifflet comme ça.»

Djouhri semble en tout cas maître de l'alternance : intime de Maurice Gourdault-Montagne, conseiller diplomatique de Jacques Chirac à l'Elysée, il a su très bien vendre son carnet d'adresse auprès de Claude Guéant, secrétaire général de Nicolas Sarkozy. Mais aussi de Bernard Squarcini, le très sarkozyste directeur des services de renseignement (DCRI, issue de la fusion entre DST et RG), lequel lui a un jour rédigé cette attestation d'honorabilité : «Rien de défavorable n'a pu être démontré concernant l'intéressé.» Juste cette peccadille : en décembre 2004 à l'hôtel George V, en marge d'une n