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Libération

Avtovaz : Renault tient tête à Poutine

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Le Français, propriétaire à 25% du constructeur de Lada, accorde finalement une aide a minima aux Russes.
publié le 28 novembre 2009 à 0h00

La venue de Vladimir Poutine n'y a rien changé. Elle devait être un point d'orgue (et final ?) au bras de fer qui oppose les Russes à Renault dans le sauvetage du constructeur Avtovaz, propriétaire de la marque Lada, aussi historique que décrépite. Les premiers voulaient que le second (qui est actionnaire à 25% d'Avtovaz depuis février 2008), mette la main à la poche et participe à une augmentation de capital. Mais l'accord signé vendredi met fin au doute. Renault n'en fera rien, en dépit de la menace des autorités russes de diluer sa participation. Il y aura bien une augmentation de capital. Mais «c'est l'Etat russe qui apporte de l'argent, indique-t-on au siège de Renault. C'est l'objet de l'accord». Soit une contribution finale de 1,67 milliard d'euros… déjà promise début novembre par le Premier ministre russe. Cette somme servira à «rembourser les dettes bancaires» et assurer «les besoins de liquidités à court terme» d'Avtovaz.

«Il y a un accord sur le fait que la part de Renault ne diminuera pas, mais pourra être augmentée», a insisté Poutine lors d'une conférence de presse commune, vendredi, à Rambouillet. «Ce n'est pas à l'ordre du jour», répète l'actionnaire français. Et pour cause : «S'ils avaient eu les moyens, ils auraient peut-être pris le contrôle d'Avtovaz,estime un analyste financier à Paris. Mais Renault est déjà très endetté et a dû emprunter à l'Etat. Pour participer à l'augmentation de capital, il aurait fall