Il en va ainsi depuis fin 2001, lorsque l’Organisation mondiale du commerce (OMC) lance, avec la bénédiction de ses pays membres, un nouveau cycle de négociations commerciales. A chaque réunion de l’OMC, il y a d’abord (et pendant) des manifestations, ensuite des discussions entre pays membres, et, in fine, un constat d’échec. Rendez-vous est alors pris pour une prochaine rencontre.
La centaine de ministres des pays membres de l'organisation attendus aujourd'hui à Genève risquent d'être de nouveau confrontés à ces trois séquences. La première, celle des manifestations, a déjà eu lieu. C'était samedi sur les bords du lac Léman à Genève. Un cortège d'environ 4 000 manifestants anti-OMC a été dispersé avant même de parvenir aux abords du siège de l'OMC. En cause ? Un défilé qui a dégénéré lorsque 200 membres de groupes extrémistes, selon la police suisse, ont saccagé des commerces, des banques et des voitures. «Il est dommageable que l'expression pacifique d'un mécontentement de ceux qui ont des divergences honnêtes avec l'OMC ait pu dégénérer à cause d'un petit nombre qui refuse tout dialogue et toute discussion constructive», a expliqué Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC.
paralysie. Contrairement aux précédentes réunions de ce type, la ministérielle qui se tiendra à Genève jusqu'à mercredi, ne prétend pas sortir de l'ornière les laborieuses négociations entamées à Doha. Echaudé par ses multiples essais infructueux, Pascal Lamy a préféré en abai