Et si le bilan carbone de l'économie française était alourdi par… les banques ? Quand on parle de grosses émissions de CO2, on pense automatiquement aux grosses industries polluantes répertoriées comme telles : cimenteries, sidérurgies, compagnies aériennes ou BTP… Personne n'évoque les banques ou le secteur de la grande distribution. Pourtant, une étude menée conjointement par le WWF et l'agence de notation Vigeo montre qu'avec 3,68 milliards de tonnes de CO2 émises, le secteur bancaire arrive largement en tête des secteurs les plus émetteurs, avant le pétrole et le gaz (845 millions de tonnes), l'automobile (215 millions de tonnes) ou le BTP (115 millions de tonnes). Bigre !
Indirectes. Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt. En matières d'émissions de CO2, c'est pareil. Nombre d'entreprises se contentent d'explorer les émissions directement liées à leur activité sans se soucier de celles, indirectes, que ladite activité entraîne. Fâcheux, car ces sociétés prennent alors des décisions pour amoindrir leur impact carbone en fonction d'informations tronquées. Pour cette étude, l'agence Vigeo a privilégié trois périmètres d'émissions : les directes (périmètre 1), les indirectes liées à la consommation d'énergie (périmètre 2), puis les indirectes qui englobent tout l'environnement de l'entreprise - fournisseurs, fin de vie des produits, transports… - (périmètre 3).
Ainsi, dans l’étude, on apprend que 99,9% des émis