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Libération

La restauration trop tiède sur les salaires

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TVA. Trois syndicats sur cinq refusent pour l’instant de signer l’accord. Matignon espère encore.
publié le 2 décembre 2009 à 0h00

Pour le gouvernement Fillon, la baisse à 5,5% de la TVA sur la restauration tourne au vilain rêve. Lundi, le ministre en charge du dossier, Hervé Novelli, avait pourtant «bon espoir» de pouvoir mi-décembre faire valoir l'improbable : que le cadeau de 3 milliards d'euros accordés aux professionnels du secteur en avril par Nicolas Sarkozy avait des contreparties substantielles pour la collectivité. Ou à tout le moins pour les salariés de la branche.

Hier au réveil, le ministre a déchanté. Dans la nuit, les pourparlers engagés dans l'enceinte du ministère du Travail entre les syndicats patronaux et salariaux des cafés, hôtels et restaurants avaient fait long feu : à 4 h 30 du matin, seules la CFDT et CFE-CGC signaient l'accord. FO, la CGT et la CFTC quittaient avec fracas une «mascarade de négociation». Ces trois organisations se sont dit prêtes à exercer leur «droit d'opposition» et donc à rendre caduc un accord qui nécessite trois paraphes pour être validé. Tout n'est pas perdu pour le gouvernement : si FO et la CGT affichent clairement leur intention belliqueuse, la CFTC se montre, elle, plus ouverte à une signature à l'arraché en indiquant juste qu'elle exercerait «très probablement» son droit d'opposition.

Loin. Un rejet de l'accord serait pour le gouvernement Fillon porter un coup fatal au «contrat d'avenir» en trois volets (concernant les prix, le social et l'investissement) sur lequel le patronat avait accepté du bout d