Sans vouloir faire de mauvais esprit, est-ce que la gestion de l'industrie nucléaire française ne serait pas en train de se «poutiniser» un peu ? Après la nomination très polémique d'Henri Proglio à la tête d'EDF, voulue par l'Elysée, voilà que les mêmes pouvoirs publics, à l'issue d'un appel d'offres international censé être régulier, imposent à Areva de vendre sa très juteuse filiale T&D (transmission et distribution) à un tandem tricolore composé d'Alstom (dirigé par Patrick Kron, grand copain de Nicolas Sarkozy) et de Schneider. Alors même que cette offre s'avère moins intéressante que celles des deux autres groupes sur les rangs : le japonais Toshiba et l'américain General Electric (GE). De là à accuser la France de «nationalisme économique» comme le faisait récemment le Wall Street Journal en évoquant ce dossier, il n'y a qu'un pas que tout le monde franchissait hier. Et à juste titre.
lièvres. «Si l'on prend en compte tous les critères, il y avait à la fin de la course deux offres en tête [GE et Alstom-Schneider, ndlr] avec un delta entre les deux. Et bien l'Etat a dit que ce delta ce serait le patriotisme économique», dit-on clairement chez Areva. Le problème, c'est que les deux candidats évincés l'ont très très mauvaise. Ils comprennent aujourd'hui, mais un peu tard, qu'ils ont servi de vulgaires lièvres (pardon pour les lièvres) dans une course qui était gagnée avant même que le départ soit donné. Toshiba réfléchi