Un gendarme a été grièvement blessé lors de manifestations contre la vie chère qui ont tourné aux affrontements avec les forces de l’ordre à Mayotte, archipel français de l’Océan indien où des renforts devaient être dépêchés, a-t-on appris de sources concordantes.
La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard a appelé au calme, au soir d’une journée de troubles sur Petite-Terre, une île de 15 km2 où se situe l’aéroport de Mayotte, séparée par un bras de mer de 2 km de Grande-terre, principal île mahoraise (363 km2).
Un gendarme de 27 ans, gravement blessé aux reins, a été un temps «entre la vie et la mort», a déclaré à l'AFP vers 19H30 locales (17H30 à Paris) le préfet de Mayotte Hubert Derache.
Mais la direction de la Gendarmerie nationale annonçait dans la soirée que son pronostic vital n’était plus engagé.
Selon Mme Penchard, il y a eu trois blessés graves et 12 plus légèrement atteints. Des renforts devaient arriver de La Réunion, l’autre île française de l’Océan indien.
Des accrochages sporadiques avec harcèlement des forces de l’ordre par des petits groupes de jeunes gens se poursuivaient dans la soirée sur Petite-terre où des troncs d’arbre étaient incendiés, selon le préfet.
Les barrages ont été dégagés, a-t-il indiqué. L’aéroport a fonctionné normalement même si nombre de voyageurs ont manqué leur vol pour cause de rues barrées.
Toute la matinée, des incidents s’étaient succédé sur l’île, selon un journaliste de l’AFP. La police a procédé à plusieurs arrestations