Barack Obama réunit un casting de rêve aujourd'hui pour son premier «sommet de l'emploi» à la Maison Blanche : les patrons de Google, Boeing, AT&T, Fed Ex, Comcast ou… Walt Disney sont attendus ; les leaders des principaux syndicats bien sûr, mais également des patrons de PME comme celui d'Air Tractor Inc, qui fabrique de petits avions agricoles. Ils prendront place au côté des stars de la science économique Joseph Stiglitz, Paul Krugman ou Jeffrey Sachs… Cette belle affiche devrait faire passer au moins deux messages : montrer d'abord qu'Obama continue de se soucier de l'économie américaine et de l'emploi, même s'il est très pris par l'Afghanistan et la réforme de l'assurance-maladie. Et suggérer aussi qu'après l'énorme plan de relance, d'un total de 787 milliards de dollars (523 milliards d'euros), adopté au début de l'année, il serait bon que les patrons du secteur privé, grands et petits, s'impliquent davantage dans la sortie de crise.
En octobre, le chômage américain a franchi la barre symbolique des 10 % de la population active, son plus haut niveau depuis 1983. Les chiffres de novembre, qui seront publiés demain, s'annoncent aussi mauvais. Le taux «élargi» du chômage, calculé par le département du Travail en incluant le sous-emploi, est même de 17,5%. Fidèle à lui-même, Paul Krugman aborde ce sommet en demandant un nouvel effort «de l'ordre de 300 milliards de dollars» pour générer les emplois manquant aux Etats-Unis. Obama «ne peut ressortir avec