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Analyse

L’attrait de l’union Renault-Nissan

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Dix ans après, le choix de l’alliance s’avère payant. Surtout pour le constructeur français.
publié le 4 décembre 2009 à 0h00

Participation croisée, prise de contrôle, constructeur nippon en difficulté… La terminologie qui entoure les négociations entre PSA Peugeot-Citroën et Mitsubishi Motors Company rappelle mot pour mot celle qui a scellé l’alliance entre Renault et le japonais Nissan il y a dix ans.

A l’époque, Renault cherchait à se donner une envergure mondiale tandis que Nissan cumulait plusieurs milliards de dettes et des parts de marché en déclin. Carlos Ghosn, aujourd’hui patron de l’alliance, se charge alors d’opérer le rapprochement au Japon : Renault prend 36,8% de Nissan - il en détient aujourd’hui 44,4%. Trois ans plus tard, c’est Nissan qui entre à 15% dans le capital du français. Un schéma et un pari qui à l’époque laissent beaucoup d’observateurs dubitatifs. La mode était à la fusion pure et simple, dans le style DaimlerChrysler qui se révélera un splendide échec. Le couple Schweitzer-Ghosn invente, lui, un nouveau modèle. Qui fera contre toute attente ses preuves.

Pick-up. PSA s'est-il inspiré de cette alliance pour approcher Mitsubishi ? Peut-on y voir les mêmes ingrédients de réussite ? «Nous sommes dans des situations complètement différentes, tranche Michel Freyssenet, du think tank sur l'automobile Gerpisa. En 1999, Nissan était en pleine crise asiatique, mais du côté de Renault ça allait bien puisque le succès de la Scénic allait leur permettre de financer de nombreuses acquisitions.» Aujourd'hui, à l'inverse, tous les constructeurs