Bonne surprise, les Etats-Unis n'ont supprimé «que» 11 000 emplois en novembre, alors que les économistes s'attendaient à un chiffre de 125 000. Les statistiques publiées vendredi par le ministère du Travail montrent un net ralentissement par rapport à octobre, qui avait vu le pays de l'oncle Sam perdre 111 000 emplois. «Nous allons dans la bonne direction», mais «le parcours est encore semé d'embûches», a réagi la Maison Blanche.
Que s’est-il donc passé ? Le secteur de l’industrie est toujours en perte de vitesse : - 41 000 postes. De même, le bâtiment continue de souffrir : - 27 000 emplois en novembre. Mais les services, notamment les agences de travail temporaire, ont gagné 58 000 emplois le mois dernier. Et le secteur de la santé (médecins, personnels des hôpitaux, aides à domicile…) a encore crû de 21 000. Depuis le début de la récession, fin 2007, ses troupes se sont enrichies au total de 613 000 personnes. Autre signe encourageant : la durée du travail hebdomadaire, qui a augmenté de 18 minutes, passant à 40,4 heures par semaine dans l’industrie. C’est bon signe : les employeurs, prudents, ont pour habitude d’augmenter les heures de travail de leurs employés avant d’embaucher.
Il n’empêche. La récession se fait toujours sentir. Le taux de chômage reste à 10%. Plus de 15 millions d’Américains demeurent sans emploi. Et parmi ces derniers, 5,9 millions sont considérés comme des chômeurs de longue durée, car ils n’ont pas travaillé depuis au moins vingt-s