A quelques mois d’élections cruciales en Grande-Bretagne, le cher Darling, ministre travailliste des Finances, devrait y aller à la hache dans les comptes publics, demain, afin de réveiller un électorat qui balance encore entre Labour et conservateurs. Selon les médias britanniques, il devrait ainsi présenter les grandes lignes d’un budget 2010-2011 dont les banquiers et leurs bonus pourraient être les principales victimes. Une initiative qui devrait s’avérer fort populaire alors que le pays fait face à un déficit énorme creusé par les centaines de milliards de livres déversés dans le système bancaire pour l’empêcher de chuter.
Le pays en est à son sixième trimestre de récession (la France et l'Allemagne n'en ont connu que quatre) et les prévisions gouvernementales font état d'un déficit de 175 milliards de livres (190 milliards d'euros) sur l'année, qui s'achève en mars, soit 12,4% du PIB. Selon les économistes, pour tenir compte des réalités, Darling devrait revoir à la baisse sa prévision de la croissance cette année, autour de -4,75% au lieu de -3,5% avancés en avril. En revanche, sa prévision de +1,25% l'an prochain est «entièrement crédible», dit un expert.
Le ministre des Finances a d'ores et déjà prévenu que les plus riches seraient mis à la peine. «Dans une période aussi difficile que celle-ci, il faut s'attendre à ce que les épaules les plus larges portent le fardeau le plus lourd», a-t-il déclaré dimanche. Il envisage ainsi d'introduire un «sup